Introduction


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Arthur Dent – Dans ton travail, il est souvent question d’espaces…

Mickaël Lianza – Oui le rapport à l’espace m’intéresse, c’est une chose que l’on expérimente constamment ; sur son lieu de vie, en se déplaçant en ville ou d’une ville à une autre. Ce qui est marrant, c’est que même si on ne voyage pas, les villes évoluent tellement vite qu’on se retrouve de toute manière à expérimenter des environnements différents ou en évolution.

A.D. – Mais chez toi les espaces sont essentiellement fictionnels ?

M.L. – Oui il y a un côté fictionnel au sens où j’ai construit mon travail comme un ensemble constitué de séries ou de bribes d’environnement, mais qui lors d’expositions s’active comme un seul univers fragmenté et qui se donne à voir sous différents angles et sous diverses formes. Par exemple si l’on prend mes dessins, ils sont généralement présents dans mes installations. Ce qui peut être perçu comme un horizon d’espaces en puissance, alors que mes installations sont une matérialisation de certains de ces univers virtuels.

A.D. – Justement, tu as régulièrement recours à ce procédé qui consiste en un jeu d’aller-retour, entre espaces virtuels et espace physique. Ce qui me ramène à ton mémoire de Master – Parousie de l’imaginaire – où tu faisais déjà référence à ces différents types d’architectures et aux passages qui s’opéraient de l’un à l’autre…

M.L. – Oui le titre était un emprunt à Augustin Berque qui dans l’un de ces ouvrages parlait d’une nouvelle réalité due aux avancées technologiques, nous permettant davantage de concrétiser notre imaginaire, de le matérialiser. Il en parlait essentiellement d’un point de vue de l’urbanisme. Dans mon travail, je m’intéresse à ces problématiques, particulièrement celles liées au Numérique ; aux environnements qu’il génère, à l’évolution que cela peut avoir sur notre rapport aux images et aux espaces.

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